Le père Alfred Pampalon prend une grande place dans notre maison car il est le patron des alcooliques / toxicomanes (et autres dépendances)

À la Fraternité Saint  Alphonse, depuis 2009, du 16 au 25 septembre nous prêchons  une neuvaine dédiée au père Alfred Pampalon. Prédication et Eucharistie animées par l’équipe de la Fraternité. La neuvaine se termine par la grande fête du père Alfred, au pied de son tombeau dans la crypte de la basilique de Sainte Anne de Beaupré

– I –  SA VIE

C’est à Lévis, dans la province de Québec, que naît Alfred Pampalon, le 24 novembre 1867. Très tôt, le jeune Alfred révèle la pureté de son âme, l’esprit de prière et la serviabilité sans calcul. Une grande tristesse se mêle un jour à sa joie enfantine. Sa maman, l’être qu’il aime le plus sur terre, va mourir. Près du lit, le jeune Alfred, qui n’a que cinq ans, a les larmes aux yeux. Il regarde une image de Marie. C’est elle qui sera sa maman.

Il étudie au Collège de Lévis. Il ne respire que bonté. Il aime rire et répand la joie. C’est un sportif de première force, un champion dans tous les jeux. Il est le modèle de tous les étudiants qui lui portent beaucoup d’estime.

À 17 ans et demi, il est terrassé par la maladie. C’est une inflammation des poumons. Il reçoit les derniers Sacrements. Toute sa famille est alarmée. Personne n’oublie que, près de là, au sanctuaire de Sainte Anne de Beaupré, règne la sainte de la tendresse, la bonne Sainte Anne. On la supplie d’obtenir de son Petit-Fils Jésus la guérison d’Alfred.

Il guérit… Dès que ses forces reviennent, Alfred s’engage à pied sur la route qui le mène de Québec à la basilique de Sainte Anne. C’est en fils de saint Alphonse, en Rédemptoriste, qu’Alfred veut vivre désormais. Il devra se rendre en Belgique pour étudier et devenir prêtre.

Le 2 octobre 1892, il devient prêtre. Le jeune Alfred Pampalon révèle un coeur d’apôtre. Il imite le Rédempteur. Il va d’instinct vers les petits et les souffrants. Il les attire vers Dieu et pacifie les cœurs.

D’humeur très douce, il se montre toujours aimable, d’une amabilité qui jaillit de son amour pour le Seigneur. Il prend sa force dans l’Eucharistie.

Mais voilà que les symptômes de la tuberculose commencent à se révéler. Alfred va souffrir et mourir. Le 4 septembre 1895, Alfred Pampalon quitte la Belgique et revient au Canada. La sainteté du père Alfred atteint sa maturité dans le creuset de la souffrance.

Il peut encore, pendant quelques mois, exercer son ministère à la basilique. Il prêche, entend des confessions, dirige les âmes, réconforte les pauvres, baptise.

Le mal gagne du terrain. En août 1896, l’hydropisie affecte les jambes, le corps, même le visage. Ses forces déclinent. En septembre, le malade n’est plus qu’une plaie. Tout son corps est atteint. Le soir du 29 septembre 1896, le moribond, très lucide, prie sans cesse. Il soupire de sa voix éteinte: « Ô mort…, ô sainte mort…, viens…, viens! » Il ajoute: « Qu’on est heureux… de souffrir pour Jésus! Je veux… aller au ciel… voir Jésus et Marie… »

Voilà que, soudainement, il se dresse sur son fauteuil et, d’une voix forte, comme s’il était en pleine santé, entonne le Magnificat. Il le chante en entier. Comme Marie, il chante son merci au Seigneur. Il chante, car il est au seuil de la patrie. Il verra Jésus! Il verra Marie! Puis, toujours à voix haute, il s’écrie: « Vive Jésus, Marie et la bonne Sainte Anne! »

Le 30 septembre, un peu avant huit heures du matin, le bon père Alfred ouvre les yeux, comme dans une vision. Il rend le dernier soupir. La Vierge elle-même est venue le chercher.

Que de ressemblance entre lui, la fleur de Lévis, et Thérèse, la fleur de Lisieux! Les deux partent pour le ciel à l’aube de leur existence.

À une année d’intervalle, jour pour jour, un 30 septembre. Tous deux ont tellement souffert! Pour Dieu, pour les missions, pour les pêcheurs!

L’héroïcité des vertus d’Alfred fut proclamée officiellement par le pape Jean-Paul II le 14 mai 1991. Alfred Pampalon est Vénérable. Il nous reste à espérer qu’il sera bientôt  béatifié et canonisé.

– II – PATRON DES ALCOOLIQUES ET DES TOXICOMANES

Le connaître, c’est l’aimer. Un homme écrivait: « Comme je fus édifié par sa vie! J’en fus ému jusqu’aux larmes ».

Le bon père Alfred demeure accessible à tous; il se penche sur toutes les misères. Il se fait l’intercesseur de ceux qui s’approchent de son tombeau; il se fait le protecteur des personnes qui, au loin, le supplient avec confiance, le coeur lourd de leurs souffrances.

 

PRIÈRE AU VÉNÉRABLE ALFRED PAMPALON

Cher père Alfred, je t’adresse ma prière, je te crie ma souffrance. Viens à mon secours, obtiens-moi les faveurs que je désire. Tu es le protecteur reconnu des personnes qui souffrent dans leur corps, dans leur coeur et dans leur âme.

Tu t’occupes spécialement des alcooliques et des toxicomanes; tu es leur protecteur vénéré. Tu as libéré tant de personnes de la dépendance de la drogue et de la boisson. Libère-moi aussi de ce mal, je t’en prie, et libère les personnes que je te recommande, surtout les membres de ma famille.

Je viens à toi avec confiance. Je t’en prie pour moi et pour ceux et celles qui me sont chers. Étends ton assistance à toute l’Église et au monde entier. Amen.